LES AVENTURES DEMMA (journaliste au couvent suite)
Emma se recula pour laisser place à la tondeuse de sur Amélie. Sans un mot, sans un regard, la sur lui mit lappareil dans la main droite et fit baisser la tête de la novice devant être tondue . Elle dirigea doucement la main dEmma armée de la tondeuse vers la nuque offerte. Les premiers cliquetis de loutil tiraillèrent les cheveux de la fille, sur Amélie relâcha discrètement sa prise et bientôt Emma, le feu aux joues, lesprit embué, se retrouvait comme complice dans la tonte de cette jeune fille coupable davoir simplement dit quelques mots...
La tondeuse avait déjà découvert quelques centimètres de la nuque de la novice. Emma se redressa, arracha lobjet et le lança loin delle.
« Vous êtes folles, toutes des folles » dit-elle en se dirigeant vers la porte de la salle.
Deux surs lui barrèrent le passage et la saisirent par les aisselles. Emma fut forcée de se mettre à genoux face à toute lassistance offusquée par ses éclats.
La Mère Supérieure, sans un mot, sapprocha de la journaliste, et dun geste brusque, lui arracha coiffe et aube. Elle se retrouva nue.
« Va ten ! Tu es bannie à tout jamais de notre communauté, Hors dici !!!! »
Les deux surs soulevèrent Emma qui vociférait et la traînèrent vers la sortie, pendant ce temps, Sur Amélie avait continué la tonte de la punie qui pleurait en ramassant ses cheveux. Elle ne leva même pas la tête au passage dEmma.
Emma fut jetée hors du couvent sans plus de manière et elle se retrouva à moitié nue au beau milieu de nulle part . Elle réajusta son aube déchirée afin de masquer les parties intimes de son corps. Pieds nus, elle séloigna du couvent en pleurant, folle de rage à la fois contre les surs et contre elle-même qui avait presque pris du plaisir à tondre ces jeunes filles.
Elle marcha toute la journée sans voir la moindre demeure, la nuit pointait au bout de lhorizon quand vers lEst, elle aperçut des lueurs. Attirée par celles-ci tel un papillon de nuit, elle se dirigea dans la direction de ce quil lui semblait être un hameau. En se rapprochant, elle se rendit compte que les maisons étaient plus nombreuses quelle ne laurait cru et quen fait de hameau, elle se trouvait aux portes dun charmant village de campagne. Les habitants, tapis derrière leurs vitres, la virent déambuler dans la rue principale, laube sale et déchirée, les cheveux courts et coupés en tous sens, elle faisait peine à voir ; elle, Emma Lopez, la célèbre journaliste !!
Il était aux environs de 19H00, les quelques boutiquiers du village commençaient à fermer leur échoppe ; Emma avançait comme un automate, a la fois fourbue et affamée. Bientôt, un groupe de gamins sétait formé derrière cette ombre inquiétante, cette inconnue aux allures fantastiques. Ils se préparaient même à lui jeter quelques petites pierres comme pour la chasser quand une femme blonde portant un carré court croisa son regard. Elle était en train de sortir dun salon de coiffure, rien quen la voyant, on pouvait sen douter : la brillance de ses cheveux et la perfection du brushing ne trompaient pas. Tenant la porte du salon ouverte, elle sourit à Emma, elle devait avoir une quarantaine dannée et était très belle.
- «Vous souhaitez vous reposer un instant ? Entrez donc ici, vous serez à labri et au calme.» Ghislaine, cétait le prénom de cette personne, la prit sous le bras et gentiment la fit entrer dans le salon de coiffure
- « Jaimerais.
téléphoner, sil vous plait » dit Emma dune voix lasse tout en
sasseyant dans un coin de la pièce.
- « Oui, oui, dit Ghislaine dun ton très compréhensif, nous avons quelques problèmes à cause du mauvais temps mais vous pourrez appeler dès que possible. Relaxez vous ! On va dabord vous porter à manger et à boire, ensuite vous nous raconterez votre aventure car, à vous voir, vous devez avoir vécu quelque chose hors du commun.» Tout en parlant, Ghislaine fit glisser sa main sur les cheveux abîmés dEmma. Pendant que la journaliste expliquait ses aventures, elle jouait gentiment avec ses cheveux. Il sembla à Emma que cette femme voulait juste lui montrer une sorte de douce attention.
Le
salon était un grand magasin dans lequel quatre fauteuils de coiffeur faisaient face à
un immense miroir. Emma se rendit compte quil sagissait dun salon
masculin car trois des fauteuils étaient occupés par des hommes autour desquels
saffairaient des garçons-coiffeurs vêtus dune blouse bleue. Au fond du
salon, trois autres clients attendaient leur tour .
-
« Vous travaillez ici ? »questionna Emma. Ghislaine releva la tête et
sourit.
-
« On peut dire çà comme çà, oui, en fait, ce salon est le mien. Je possède les
deux salons de coiffure du village : celui-ci est pour hommes, celui pour dames se
situe pas très loin et je mapprêtais à y faire une visite lorsque je vous ai
rencontrée, mais tout cela est sans importance quoi que vos cheveux semblent avoir subi
quelques maltraitances, je me trompe ? »
Emma
fondit en sanglot, repensant aux outrages quelle venait de vivre dans ce couvent.
Elle tremblait de tout son être et cacha son visage dans ses mains.
-
« Du calme, dit Ghislaine, là, doucement, on va soccuper de vous. Vous allez
voir. Venez, installez vous dans le fauteuil libre. Je vais moccuper de vous avec
Gérard, mon mari. » dit Ghislaine en montrant du regard lhomme en blouse
bleue en train de couper les cheveux dun jeune homme.
Emma
observa avec attention le coiffeur qui terminait la coupe de son client. Assise dans le
fauteuil face au miroir, elle voyait de près le saccage causé dans sa chevelure.
Ghislaine, perplexe, semblait réfléchir, regardant par moment son mari dun air
interrogatif.
-
« Je ne pense pas que lon puisse partir sur une base de coupe féminine !
Quen penses-tu, Gérard ? »
-
« Non, je crois que si lon veut remettre de lordre dans tout çà, il
ny a pas 36 moyens » dit Gérard, en sapprochant de la jeune
journaliste. Je vais men charger
Il
sourit aux deux femmes et recouvrit les épaules dEmma dun peignoir de Nylon.
Il le maintint serré fortement autour du cou.
-
« Plus dévasion possible, maintenant! » plaisanta til. Il sortit
un peigne de la pochette de sa blouse et tenta de démêler limbroglio que formaient
les cheveux dEmma. Les doigts de la journaliste se crispèrent sur les accoudoirs du
fauteuil. A nouveau, cette sensation de plaisir qui montait en elle était en train de
lenvahir. Ghislaine, qui était restée a ses côtés, retourna le fauteuil, dos au
miroir.
-
« Je pense quil est préférable que vous ne vous voyez pas ! souffla
telle à loreille dEmma. Mon mari est habitué a travailler sans
miroir et je ne pense pas que le spectacle de vos cheveux tombant au sol soit un
réconfort pour vous mais je ne pense pas quil y ait dautre solution »
Le
coiffeur prit une paire de ciseaux et les a
fait claquer plusieurs fois a vide devant le visage dEmma. Les ciseaux se sont
approchés du visage et ont commencé un ballet infernal autour de la tête de la jeune
femme, par moment, une mèche plus épaisse que les autres tombait. Sans doute Gérard
tentait-il dégaliser la longueur de ses cheveux. Quoi quil en soit, une pile
assez impressionnante de cheveux formait sur ses genoux et elle aurait bien aimé se voir.
Ghislaine lui souriait et par moment, caressait sa joue dun geste amical et
condescendant. Emma commença à se détendre et à retrouver ce sentiment étrange des
cheveux pleuvant autour delle. Elle n'avait aucune idée de ce à quoi sa coiffure
ressemblait à présent. Mentalement, elle essayait de simaginer avec une coupe
rase, du style brosse mais elle ne parvenait pas à fixer son esprit tant était intense
le plaisir quelle éprouvait à chaque coup de ciseaux. Le coiffeur continua à couper encore un long moment. Emma
sentait qu'il avait coupé court, surtout autour de mes oreilles car elle pouvait sentir
les légers courants dair provoqués par les déplacements autour delle.
Gérard
travaillait maintenant dans le dos et Emma ne pouvait pas même voir la chute de ses
cheveux. Cest alors quelle Lentendit. Le bourdonnement puissant
dune tondeuse. Le coiffeur posa fermement une main sur la tête dEmma et la
poussa vers lavant, faisant ainsi rentrer le menton de la journaliste dans sa
poitrine. Sous ses yeux gisaient quelques cheveux empilés sur ses genoux. Tout à coup,
elle sentit la vibration sur sa nuque. La tondeuse se mit à remonter graduellement dans
le bas de son cou, puis sur la nuque entière. Ensuite, le vrombissement sapprocha
des tempes. Gérard sectionna méthodiquement le tour des oreilles à la tondeuse, Emma
savourait intensément cet instant ; Ghislaine caressait nerveusement sa propre nuque
et lui lançait des sourires entendus. Le moteur de la tondeuse sarrêta.
Gérard brossa doucement les cheveux de sa cliente
puis ôta le peignoir de nylon quil secoua, envoyant à terre tous les cheveux
dEmma. Ghislaine fit pivoter le fauteuil et Emma put enfin se regarder dans le
miroir. Ce fut comme un choc, se regarder dans le miroir et ne pas se reconnaître. Emma
baissa les yeux puis les releva doucement comme pour shabituer à son nouveau look.
C'était court, en effet, mais pas autant quelle lavait imaginé. C'était la
version féminine dune coiffure de jeune garçon, elle trouva cela assez mignon. Il
lui restait juste assez de longueur sur le dessus pour pouvoir les coiffer ; par
contre, il lui faudrait attendre quelque temps avant quun seul cheveu ne puisse
effleurer ses oreilles. Gérard lui présenta un deuxième miroir afin quelle puisse
voir sa nuque. Elle était bien effilée avec le tiers inférieur très court, presque
ras. Emma sourit à Gérard et lembrassa en même temps que Ghislaine.
-
« Merci , merci à vous, je pense que je continuerais à les porter courts en
souvenir de vous. Peut-être même, puis je prendre un rendez vous pour le mois
prochain ? »
Ghislaine
lui rendit son large sourire et lui offrit quelques vêtements chauds.
-
« Vous avez sûrement un coup de fil à donner, maintenant,
non ? »
-
« Oui, bien sur, dit tristement Emma et une enquête à boucler aussi, ce couvent
est loin de
Tout en parlant , elle passa la main dans ses cheveux, caressa sa
nuque tondue et dut reconnaître que cétait bien Sur Amélie qui lui avait
révélé ce doux plaisir, elle frémit en se blottissant dans les bras de
Ghislaine .
FIN.
Cela vous a plu ou peut être pas ?
Ecrivez-moi : Myriam