Voici la suite de la coupe d’Amandine… J’espère qu’elle vous plaira et que vous me le ferez savoir. Bises à tous. Myriam

Mon cœur se mit à battre de plus en plus fort quand il souleva mes cheveux pour étudier mon visage. Il poussa mes cheveux derrière les oreilles. Silencieusement, il glissa une bande de papier autour dans le col de mon pull-over. Cela échauffa un peu plus ma peau. Alors seulement, je fus enfermée dans le peignoir de plastique, mes cheveux éparpillés autour de mon visage. Je me suis regardée dans le miroir. Mes cheveux tombant en cascade brunes et ondulées sur mes épaules et mes bras. La coupe la plus courte que j’avais portée remontait à l’âge de huit ans ; ma mère avait tenté d’épointer mes cheveux et cela avait fini dans un salon de coiffure par une coupe au carré pour rattraper les inégalités !

 

Mr REILLAT fixa un sabot sur la tondeuse. Je ne pouvais à peine respirer, les yeux rivés sur les mains velues du coiffeur. Après ce qui me sembla une éternité, il se retourna vers moi en disant.

- " Vous auriez pu laisser vos cheveux attachés ! " Il dit cela en réunissant fermement la masse de mes cheveux en arrière de ma tête. Je sentis ses doigts chauds sur ma nuque.

Tout d’un coup :CLIC! BZZZZZZZZZ! Avec sa main gauche, il tenait mes cheveux tandis que la droite prolongée par la tondeuse griffa l’épaisse queue de cheval. La tondeuse hurla au contact de mes cheveux.

Je ressentis un mouvement légèrement saccadé puis une sensation de légèreté quand la masse entière de mes cheveux fut coupé.

Le coiffeur laissa tomber la queue de cheval sur mes genoux d’un air dédaigneux. Je l’ai regardé avec incrédulité. Lourde et soyeuse, elle glissa doucement sur mes jambes et finit sur le plancher.

Je me suis aussitôt regardée dans le miroir. Mes cheveux semblaient être coupés au carré, légèrement au-dessous du menton. Je n’eus pas le temps de mieux examiner ce nouveau look. La main du Tondeur appuya sur le sommet de ma tête et la poussa en avant jusqu’à ce que mon menton entre en contact avec ma poitrine.

Mon cœur battit encore plus fort lorsque j’entendis la tondeuse s’approcher de mon cou. Son vrombissement devenait de plus en plus fort et les lames acérées vinrent se poser contre ma peau. Lentement la tondeuse avança dans mon cou puis rencontra mes cheveux. Le son de la tondeuse changea, il devint plus sourd dès que les lames attaquèrent les boucles épaisses de ma chevelure.

Je fus à nouveau parcourue par un frisson de chair de poule quand les premières mèches tombèrent.

Oh mon Dieu, le Tondeur coupait court! Plus court encore que Julie! Je pouvais presque sentir la fraîcheur de l’air aux endroits de mon crâne où la tondeuse était passée.

La tondeuse avançait doucement à l’arrière de ma tête. Cette expérience provoquait en moi un incroyable assaut émotionnel et physique. Une émotion certaine due à la brutalité de cette coupe, au fait de savoir mes cheveux coupés plus courts que n’importe quelle autre fille de l’université  et aussi à la sensation physique des lames vibrant sur mon crâne en le laissant nu; tout cela m’excitait au plus haut point.

 

Mr REILLAT termina l’arrière. A cet instant, en repensant à la coupe de Julie, je pouvais imaginer le ridicule de ma coupe : une bande de cheveux tondue au milieu de belles boucles brillantes.

- " C’est affreusement court, Amandine " m’informa Julie d’un air soucieux. " Encore plus court que moi !"

J’ai eu l’impression que Mr REILLAT souriait. J’étais à demi effrayée, à demi excitée.

La tondeuse revint sur ma nuque, s’attardant sur la ligne d’implantation. Elle rampa lentement, cherchant à remonter vers le sommet de ma tête. Ce fut pour moi une sensation incroyable et indescriptible. Je retenais mon souffle au point d’avoir un vertige, le libérant dans un soupir exubérant.

J’ai senti mes cheveux s’agglutiner dans mon cou, une sensation à la fois agaçante et gênante. Le coiffeur reposa sa tondeuse sur un autre endroit, toujours sur l’arrière de ma tête. Il fredonnait une chanson que je ne pus reconnaître. J’ai fermé les yeux tout en savourant le plaisir que provoquer en moi les lames de sa tondeuse en train de grignoter mes cheveux.

C’est à ce moment que Mr REILLAT redressa ma tête.

Je me suis regardée dans le miroir et j’ai croisé le regard de Julie. Elle était stupéfiée de voir que je ne pleurais pas.

Le coiffeur plia mon oreille vers l’avant. Jusqu’à présent, personne n’avait jamais fait ce geste pour me couper les cheveux; il me parût curieusement intime. Et pour la première fois je vis à quel point mes cheveux étaient coupés courts.

 

Mr REILLAT devait avoir mis un sabot extrêmement petit sur les lames de la tondeuse car les cheveux étaient taillés ras derrière mes oreilles et ce, jusqu’en haut. Quelques longues boucles brunes s’accrochaient encore sur mes épaules.

La tondeuse hurla à mon oreille, Ravie, je regardais les lames s’enfoncer dans mes cheveux et ramper sur le côté de ma tête, faisant voler au loin les boucles brunes qui, autrefois, caressaient mes joues. Un sentiment confus et étrange m’envahissait tandis que les lames vrombissaient à hauteur de mes yeux.

Quand il eut taillé ma première tempe, mes cheveux tondus laissaient apparaître la forme de ma tête, Mr REILLAT se déplaça vers l’autre côté. Ainsi ai-je eu le temps de me regarder dans le miroir. Ma coupe était si courte je pouvais voir ma peau qui se déclinait en plusieurs teintes plus ou moins foncées en fonction de la longueur laissée.

Maintenant le coiffeur fit courir sa tondeuse derrière mon autre oreille, tondant ainsi mes cheveux et les jetant en bloc sur mes genoux. Je me regardais dans le miroir, frappée de terreur au moment où il porta la tondeuse à la hauteur de ma joue.

Bientôt, il ne me resta plus quelques longueurs uniquement sur le sommet de la tête. Allait-il les couper comme Julie ? Mr REILLAT éteignit sa tondeuse pour en changer le sabot. Je suis restée sans bouger, fixant le miroir et mes cheveux inégaux restant accrochés sur mon front.

Le coiffeur retourna le fauteuil, je ne pouvais plus me voir . Avec sa main gauche, il souleva les mèches et sa main droite, tenant la tondeuse, s’approcha tout près. Je vis les lames vibrer en direction de ma frange. Je les entendis hurler quand elles se mirent à labourer mes cheveux. La tondeuse avançait sans cesse ; en trois passes rapides, toutes les mèches semblaient être tombées.

 

Mr REILLAT éteignit la tondeuse et en saisit une plus petite avec un peigne. De nouveau, il représenta son outil face à mon front et plaça le peigne horizontalement dans mes cheveux tondus.

La tondeuse émettait un son plus aigu que la précédente et elle fit crépiter les fines particules de cheveux qu’elle happait goulûment.

Une moisson de cheveux minuscules se mit à pleuvoir sur mon visage m’obligeant ainsi à fermer les yeux. Les petits cheveux tombaient partout et aveuglée par cette pluie piquante, j’ai dû m’en remettre à mes autres sens. Immédiatement, le son de la tondeuse se fit plus fort et je pris conscience de la chaleur des doigts de Mr REILLAT tout contre ma peau. Le peigne se déplaçait parmi mes cheveux et la tondeuse avec. Le sommet de ma tête était très sensible et une sensation de chatouillement me parcourut quand il atteint la couronne.

J’ai rouvert les yeux quand le coiffeur quand Mr REILLAT retourna le fauteuil.

- " Oh, vous m’avez coupée les cheveux en brosse. Une brosse plate et superbe!. Je me suis penchée vers l’avant et l’on pouvait voir mon cuir chevelu à travers les cheveux coupés si ras .

- " Ce n’est pas encore fini " dit le Tondeur en voyant ma réaction. Mon visage se renfrogna. Cette coupe masculine me convenait tout à fait!

La tondeuse se remit à vibrer . Mr REILLAT stabilisa ma tête d’une main. Sa peau était chaude, ainsi plaquée contre la mienne où il ne restait que très peu de cheveux à présent. Sa main puissante fit basculer ma tête en avant et je sentis la tondeuse venir se poser à nouveau dans ma nuque. Les lames grondèrent et retaillèrent encore plus ras les cheveux de mon cou. Elles étaient maintenant tout contre ma peau et me suis rendu compte que Mr REILLAT remontait tranquillement la tondeuse. Je retins mon souffle.

Julie cria : " Amandine! Il rase ta tête! "

- " Mais, non, " dit le coiffeur avec un sourire. C’était probablement la chose la plus consolante qu’il n’ait jamais dit à un client dans sa vie. " Je les effile. "

En effet, la tondeuse poursuivait son ascension tout en se soulevant au fur et à mesure puis ensuite attaquer ma nuque de nouveau. À plusieurs reprises Mr REILLAT reposa ainsi sa tondeuse; évidemment il avait des standards d’exigence. Ma peau me semblait presque brûlée par la sensation répétée de l’opération. Quand il se mit a tondre l’arrière de mes oreilles, je compris ce qui venait d’arriver à ma nuque. Il rasait la moitié et terminait le haut en dégradé

Puis la tondeuse se présenta à l’avant de mes oreilles, rasant à blanc les petits favoris qu’il avait laissé et tout en remontant commença le dégradé bien au-dessus de mes oreilles. Ma peau était presque blanche là où ma tête avait été rasée.

Je sentais le froid maintenant et mes oreilles se gelaient. J’étais heureuse d’avoir apporté mon chapeau ce soir.

Finalement, quand il estima que je n’avais plus suffisamment de cheveux, Mr REILLAT reposa la tondeuse.

Il me montra le dos de ma tête dans un miroir; c’était coupé si court, je ne la reconnaissais pas. Cela provoqua en moi un sentiment étrangement érotique, le fait de savoir que mes longs cheveux et soyeux venait d’être tondus dans cette coupe en brosse si rase. J’ai finalement beaucoup aimé mon nouveau look. Dieu seul savait ce que mes parents penseraient quand leur fille avec une tête presque rasée, mais j’y ferais face plus tard ce soir!

Le coiffeur épousseta mon visage. Les cheveux minuscules qui avaient chatouillé mon nez et mes joues disparurent. Il ôta ensuite le peignoir et donna un coup de brosse sur mon pull-over.

Je me suis levée. Mes jambes tremblaient. J’ai dirigé mes doigts sur mon crâne tondu, c’était doux comme du velours, un peu comme la peau d’un animal.

Le plancher était couvert par nos cheveux à Julie et à moi. Ils formaient une épaisse natte autour du fauteuil. On avait du mal à croire que tant de cheveux venaient uniquement de deux têtes.

-" Je ne sais pas que penser. " me dit Julie timidement.

Nous avons payé Mr REILLAT et il nous dit : " Revenez dans une quinzaine pour un entretien si jamais vous voulez les tenir ainsi. "

J’ai pensé à la tondeuse contre ma peau toutes deux semaines, rasant mes cheveux et j’ai senti un éclair de chaleur entre mes jambes. Ce sera froid pendant l’hiver, mais comme je l’ai dit, j’avais des chapeaux!

À huit heures trente précisément, nous sommes revenues à la maison de Simon. Robert avait évidemment réalisé son initiation aussi et il arriva en même temps, portant avec lui à notre grand étonnement le sac à main d’une femme.

- " Woooa, que vous est-il arrivé ? " dit il en nous regardant

- " Notre initiation " répondit Julie en touchant ses cheveux. " Nous avons dû aller chez Mr REILLAT. " Embarrassée, elle remis son chapeau. Je n’avais pas enlevé le mien, j’avais encore froid.

Robert frissonna. Il avait les cheveux assez longs. " Heureux que je n’ai pas eu ce genre de gage! J’ai dû descendre la Rue Rouaut en ville et voler un sac à main dans un des magasins. Il devait valoir au moins cinq cent francs. Qu’est ce que vous en pensez ? "

Nous avons regardé le sac, une grande marque qui devait certainement coûter cinq fois plus.

Nous avons frappé à la porte de Simon. Sans aucun doute, Simon devait télécharger un nouveau fichier et cela prit quelques minutes pour qu’il vienne ouvrir la porte. Tous les membres du club étaient réunis.

-" Bien, avez-vous achevé votre initiation ? " demanda Simon

Robert inclina la tête et soutint fièrement le sac à main. Julie et moi avons ôté nos chapeaux.

Gabrielle cria et Gérard dit : " Merde ! "

-" Oh mon DIEU! Qu’avez-vous fait à vos cheveux ? " hurla Pascale.

Je tentais de me remémorer les instructions que l’on nous avez données.

Simon rugit " Oh, merde de merde de merde! Je me suis trompé dans les enveloppes et j’ai donné à chacun d’entre vous les instructions de l’autre! Amandine, je ne peux pas te dire combien je suis désolé ! "

Julie fondit en larmes, Robert commença à rire et je me suis mise à trembler. Inutile de dire que nous avons été tous immédiatement acceptés dans le club des Cybers.

Et je ne crois encore aujourd’hui que je n’aurais pas échangé mon initiation.

La fin.