RECRUES FEMININES
« Et vous ? Vous faites quoi ces trois prochaines années ? En lisant cela, Florence pensait quelle navait pas grand chose à répondre à cette interrogation. BEP dactylo-secrétariat, échec au Bac, des petits boulots à droite et à gauche, caissière, manutentionnaire, son petit copain parti au bout du monde .Bref ! La réponse était simple finalement : RIEN. Cela ne la rendait pas spécialement gaie, mais après tout, elle navait que 20 ans et tout lavenir devant elle. Elle poursuivit sa lecture de lencart publicitaire. LArmée de Terre, oui bof ! Et puis pourquoi pas ? Trois ans cest presque rien, et 6500 F par mois pour ça, cest pas si mal. Elle se voyait déjà, comme dans les films, secrétaire dun colonel bon enfant et protecteur, snober les subalternes dans son bel uniforme, taper quelques notes et servir le café Une vie tranquille. Ni une ni deux, elle alla rendre visite au bureau dont ladresse était marquée sur la publicité .
Début octobre. Aujourdhui cest le grand jour. Florence franchie pour la première fois les grilles de la caserne, bien sur très intimidée. Un planton vérifie ses papiers et sa convocation, et poliment lui montre le chemin à suivre pour rejoindre ceux et celles qui sont déjà arrivés. Lambiance est détendue malgré tout. Un officier leur souhaite la bienvenue, on leur offre un café, un croissant, on leur fait remplir un ou deux formulaires. Tout naturellement la vingtaine de filles présente sest un peu regroupée, un caporal féminin les « encadre » tout spécialement. Florence la trouve plutôt sympathique, malgré la tenue de combat bariolée qui limpressionne, et une coupe de cheveux quelle trouve un peu sévère, une frange trop courte, les tours doreille trop marqués, et la nuque vraiment trop dégagée. A la fin de la matinée, les nerfs se sont bien détendus, et les langues se délient. Au milieu du flot de questions qui assaille la caporal, celle qui brûle les lèvres de Florence depuis tout à lheure est posée par une grande blonde aux cheveux merveilleusement bouclés, flottant sur ses épaules :
_ « Les cheveux courts comme ça, cest pas obligatoire ? » dit elle en montrant les courtes mèches du caporal. Celle-ci lui fit un sourire et trouva un prétexte pour sesquiver, sans répondre à la question. Toutes celles qui attendaient la réponse, se regardèrent les sourcils haussés et la commissure des lèvres tirées vers le bas dans une grimace interrogative. Cette question sans réponse jeta un petit froid parmis les filles.
Après le repas, ce fut la perception du paquetage. Par petit groupe de dix, filles et garçons mélangés, ils passaient devant un long comptoir pour récupérer différents éléments quils fourraient au fur et à mesure dans un grand sac de toile. Au bout du comptoir une porte de sortie les conduisait à lextérieur, où il ny avait que la rue à traverser pour tomber sur le salon de coiffure. Florence était dans le premier groupe et son cur commença à battre la chamade lorsquelle vit que tout le monde se dirigeait vers la porte au-dessus de laquelle était écrit en grosses lettres : COIFFEUR. Comme les autres, elle posa son sac le long du mur, et comme les autres elle entra dans le salon de coiffure qui était en fait une vaste salle dans laquelle deux fauteuils de coiffeur étaient installés, et deux coiffeurs avec une blouse bleue par-dessus leur treillis, tournaient le dos à un long banc qui courrait le long du mur. Comme des moutons égarés les nouvelles recrues se poussaient un peu, à la queue leu leu. Le sergent qui les encadrait arriva enfin.
_ « Les deux premiers, toi et toi, en avant. Les autres asseyez vous et attendez votre tour Les filles vous pouvez attendre dehors, ou ici Ou encore passer à la tondeuse si vous voulez. » Ajouta-t-il avec un mauvais sourire. Un immense soupir de soulagement sorti sans bruit des lèvres des deux filles du groupe. Les jambes un peu molles, elles demeurèrent sur le banc et regardèrent sereinement les coiffeurs tondre les garçons devant elles. Ce nest quà ce moment là que Florence remarqua que lun des deux coiffeurs était une fille, assez jolie même, brune comme elle, mais les cheveux coupés en brosse comme son collègue masculin. Elle resta un instant fascinée par cette fille quelle trouvait très excitante avec se look si particulier. Beaucoup plus relax que tout à lheure cette fois, Florence pouvait tout à loisir regarder ce qui se passait devant elle. Elle se concentra sur la coiffeuse, qui venait juste de fixer la cape en nylon autour du cou de son premier « client ». Florence trouvait cette image plutôt excitante, dans ce salon de coiffure militaire, cette fille au look si affirmé, maniant une grosse tondeuse quelle passait sans hésitations dans les cheveux dun jeune homme de 18 ans, plus résigné que consentant. Le spectacle la fascinait, cette tondeuse qui glissait si facilement, laissant à chaque fois derrière elle les cheveux ras, les grosses mèches qui tombaient en silence sur la cape puis sur le sol, le concert des deux tondeuses qui vibraient comme deux gros insectes, le visage du garçon qui se dévoilait au fur et à mesure que la coupe progressait, les oreilles, le front, la nuque, la peau plus blanche là où, peu de temps auparavant les cheveux la protégeait du soleil. Les coupes étaient faites sans délicatesse, les cheveux coupés partout à la même longueur, puis juste le bas de la nuque, les pattes et le tour doreille brièvement dégradés avec la tondeuse sans sabot. Bientôt les deux premiers garçons furent tondus et allèrent attendre les autres dehors. Florence les rejoignit.
_ « Impressionnant comme coupe ! » Dit elle pour entamer la conversation.
_ « Tu peux le dire. Elle ma pas loupé ! Jai lair dun bagnard non ?
_ Hoo aller, pleures pas, ça repousse. » Dit elle avec un peu de compassion, en secouant sa chevelure brune et en passant une main sur le dessus de la tête du garçon.
_ « Cest ça, fous toi de moi en plus. Et puis dabord pourquoi on vous coupe pas les cheveux à vous les filles ? Cest dégueulasse. » Le débat aurait pu commencer sur ce thème et durer longtemps, mais un autre groupe arriva et les filles qui en faisaient partie se précipitèrent vers Florence pour se rassurer.
_ « On doit y passer ? Ho non cest pas vrai ?
_ Moi je men moque, et dailleurs jaimerai bien !
_ Hé bien tu peux si tu veux. Mais autrement on est pas obligé »
Le groupe de Florence se retrouva au complet dehors et tous repartirent vers un autre atelier.
A la fin de laprès midi, tous les jeunes gens se retrouvèrent rassemblés devant le foyer. Tous avaient perçu un paquetage tout neuf, les garçons étaient tous tondus, et un bus attendait les filles, qui à partir de là étaient séparées des garçons pour poursuivre leur formation dans un autre camp.
Le sergent chef Cathy GRIMAUD était assez fière de limage que lui renvoyait le miroir dans sa chambre de sous officier. Limage dune jeune femme plutôt attrayante, aux formes discrètes, sanglée dans son uniforme de sortie. Pantalon de tergal « terre de France », chemisette vert olive sur laquelle elle portait tout les attributs de son grade et les brevets et décorations gagnés. Sa taille fine et son teint hâlé, ses cheveux blonds taillés très courts, ses yeux bleus légèrement maquillés, tout lui plaisait. Pour la première fois elle allait commander sa propre section. Bien notée, et soutenue par ses supérieurs, elle avait toute leur confiance pour mener à bien linstruction de ce peloton de fille. Elle lavait déjà fait bien sur, elle connaissait le programme par cur, mais cette fois ci, cétait elle le grand chef. Elle allait pouvoir mettre en application ses propres théories, imposer sa façon de conduire linstruction. « Ses » filles arrivaient ce soir, elles seraient encadrées par les caporaux et le sergent Annie DUPUIS, son adjoint. Elle-même ne les verrait que demain matin au premier rassemblement, et comptait bien leur faire une grosse impression
Cétait leur premier rassemblement. Toutes les nouvelles recrues étaient habillées en survêtement, les cheveux sagement attachés comme lavait ordonné la caporal, en ligne sur deux rangs. La nuit pour beaucoup dentre elles avait été mauvaise, trop dexcitation, trop dinterrogation aussi, nouveau cadre, nouvelle ambiance, la chambre collective, les ordres .
Le caporal féminin commanda dune voix ferme un « garde à vous » qui malgré leur inexpérience, figea les nouvelles. Toutes étaient attentives lorsque leur nouveau chef commença à sadresser à elles :
_ « Bonjour mesdemoiselles ! Je suis le sergent chef GRIMAUD, votre chef de section durant les deux mois que vont durer vos classes. Pour vous le programme est simple : vous faites ce que lon vous demande, du mieux que vous le pouvez, et tout se passe bien. Vous ne le faites pas, ou mal, et rien ne va plus .Pour vous ! Je serai toujours très exigeante avec vous, intraitable sur la tenue et la discipline,
toujours sincère et ouverte à vos problèmes. Si vous respectez notre accord, vous pourrez attendre tout de moi, si ce nest pas le cas, je serai votre pire cauchemar.
Le programme daujourdhui : ce matin visite médicale, par groupe et à tour de rôle, les autres seront ici en chambre pour le rangement des armoires et les lits au carré. A midi repas, cette après midi je vous recevrai individuellement dans mon bureau, après la coupe de cheveux . » Les derniers mots de la chef provoquèrent un murmure dans les rangs. « Je trouve particulièrement injuste que les garçons soient obligés de passer à la tondeuse, et que lon vous laisse vos jolies bouclettes. Je sais que vous savez que le règlement ne vous oblige pas à avoir les cheveux coupés. Mais pendant la période de votre formation, cest moi qui décide de tout pour vous. Et quil ny en ai pas une qui vienne pleurnicher, sinon je lui fais raser les cheveux jusquà la peau du crâne . »
Les filles étaient sans voix, abasourdies par les mots prononcés par leur chef. Certaines étaient révoltées, dautres résignées, mais aucune ne voulait renoncer dés le premier obstacle. Cathy fit rompre les rangs en mettant à la disposition des chefs de groupe et les premières se dirigèrent vers linfirmerie, alors que les autres rejoignaient les chambres.
A linfirmerie, toutes se mirent nues, passant à tour de rôle devant une infirmière qui soccupait de la biométrie, taille, poids, vue, ouie, tension. Puis elles durent attendre dans un couloir pour passer devant le médecin. Instinctivement, toutes rectifièrent la position en voyant entrer Cathy dans le couloir de linfirmerie. Elle dit bonjour, avec un mot gentil à linfirmière, puis sarrêta devant ses recrues pour apprécier leur constitution. Ce quelle vit parut lui convenir, mais elle fit tout de même une remarque à propos des poils pubiens, qui glaça un peu latmosphère. Visiblement, leur chef naimait ni les poils ni les cheveux longs, et il allait falloir sy résoudre .
En sortant de linfirmerie, Cathy croisa son capitaine, qui linterrogea sur le programme de ses recrues. Après lui avoir dressé le tableau des activités, elle ajouta :
_ « Je compte aussi les faire tondre cet après midi, et au moins durant tout le premier mois. Jai demandé à avoir un coiffeur, mais il ny en avait aucun de disponible, aussi cest une de mes caporaux qui leur coupera les cheveux. » Le capitaine parut indifférent et poursuivi son chemin après avoir rendu son salut à Cathy.
La visite médicale fut passée pour toutes les recrues, le repas de midi arriva, et avec lui approchait le début de laprès midi fatidique
Enfin arriva le rassemblement de 14 heures.
_ « Vous avez eu le temps, depuis ce matin, de vous faire à cette idée, donc, on y va. La caporal vous attend dans les lavabos. Une qui passe, deux qui attendent, et dés que une a terminé, une autre vient attendre dans les lavabos. Si vous ne traînez pas, cela ne durera pas longtemps. Vous serez toutes tondues comme les garçons, et à partir daujourdhui on vous passera à la tondeuse chaque semaine durant le premier mois. Après, .On verra. Aller, le premier groupe dabord ! »
Le premier groupe, cétait le groupe de Florence, et là vraiment, la jeune fille avait un nud énorme dans la gorge. Elle faisait partie des trois premières filles à se diriger vers les lavabos. La caporal les attendait. Elle avait installé un tabouret au milieu de la pièce. Son matériel de coiffure était posé sur une tablette de faïence au-dessus du lavabo le plus proche, et la tondeuse était branchée au-dessus du miroir. Elle navait pas de cape de protection, aussi elle recommanda aux filles de prendre une serviette de toilette quelles mettraient sur leurs épaules, et de se mettre torse nu pour éviter les cheveux coupés sur les habits. Ce que fit la première, une jolie blonde aux cheveux légèrement bouclés qui couvraient ses épaules. Florence, comme la veille allait assister à la coupe, mais cette fois avec langoisse au ventre, sachant que dans un instant ce serait son tour. La fille était visiblement très tendue. Assise sur le tabouret, les genoux serrés, elle tenait sa serviette autour de son cou et on pouvait voir ses phalanges blanchir tellement elle avait les doigts crispés. La caporal avait déjà sa tondeuse à la main. Elle rassembla les cheveux blonds dans sa main gauche, en une sommaire queue de cheval, et appliqua la tondeuse sur les cheveux juste au-dessus de sa main. Rapidement la queue de cheval fut tranchée et la main qui la retenait souvrit simplement pour la laisser tomber au sol. La fille blonde fermait les yeux pour empêcher les larmes de couler. La caporal fixa un sabot de plastic sur la tondeuse et cette fois elle attaqua directement sur la nuque, remontant sans sarrêter jusquau vertex, puis poursuivant sur le sommet et terminant sa course sur le front de la fille, faisant dégringoler les cheveux coupés devant ses yeux. En sentant les mèches coupées glisser sur son avant bras nu, la fille éclata en sanglots, mais rapidement essaya de se retenir. Latmosphère dans les lavabos était des plus tendue. Rapidement les filles furent bien plus de deux à attendre leur tour et bientôt presque toute la section était massée à la porte des lavabos. Heureusement dautres filles étaient moins attachées à leur chevelure et riaient volontiers, ce qui détendit un peu lambiance. Pendant ce temps là, la caporal passait et repassait la tondeuse sur la tête de la blonde qui à présent navait plus que 1 où 2 cm de cheveux dressés sur la tête, et la masse des cheveux coupés traînant au sol autour du tabouret, semblait énorme. Elle ôta le sabot de la tondeuse et commença à fignoler la nuque, le tour doreille et les pattes, quelle « effaça » carrément. Elle sattarda sur les côtés, remontant très haut avec la tondeuse sans sabot, ce qui donnait un effet de dégradé et laissait le dessus comme une coupe en brosse, tellement les cheveux blonds étaient drus. La blonde céda la place et la voisine de Florence sinstalla sur le tabouret en jetant la serviette sur ses épaules. Cétait une jolie brune aux cheveux courts et à lallure sportive, apparemment pas du tout stressée par la coupe. La tondeuse avait retrouvé son sabot de plastic et cette fois la caporal attaqua la coupe par le front, tirant en arrière la tondeuse qui réduisait la longueur du dessus à chaque passage. Le dessus terminé, le sabot fut enlevé et la tondeuse glissa rapidement sur la nuque que la brune « offrait » en collant son menton sur sa poitrine. Malgré ses cheveux courts, les mèches coupées qui tombaient au sol étaient épaisses et lourdes.
A présent le tour de Florence était venu. Elle avait déjà enlevé sa veste de survêtement, et jeté la serviette sur ses épaules pour dissimuler sa poitrine nue car elle ne portait pas de soutien gorge, ce qui déclencha un concert de sifflets de la part de ses camarades, et fit rosir ses pommettes. Ses cheveux châtains aux reflets cuivrés, lisses et brillants, étaient déjà retenus par un élastique en une queue de cheval attachée haut derrière sa tête, et retombant sur sa nuque. La caporal saisi les cheveux soyeux, et retournant la tondeuse, elle appliqua les lames à lenvers sur la queue de cheval au-dessus de lélastique. En peu de temps la queue de cheval fut tranchée, et rejoignit le tas de cheveux au sol. Les cheveux libérés glissèrent le long des joues de Florence, couvrant ses oreilles. Aussitôt, la main gauche de la caporal força la tête de Florence à fléchir et lui colla le menton sur la poitrine. La lame tiède de la tondeuse se posa sur la peau de la nuque et commença son uvre, remontant rapidement vers le vertex. La sensation que Florence ressentait était difficilement descriptible. Cétait la première fois quon lui coupait les cheveux à la tondeuse, et elle découvrait à la fois, le bruit qui résonnait à ses oreilles, les vibrations répercutées par son crâne, le sentiment de soumission que lui inspirait sa situation, sur ce tabouret dans une salle de bains, avec sa serviette quelle serrait elle-même autour de son cou, et aussi tout ce que son imaginaire avait associé à cet outil de coiffure dont laction semblait toujours irrémédiable et définitive. Son estomac était toujours noué, mais cette fois pour une raison quelle narrivait pas à comprendre. Elle était irradiée par une certaine sensation de plaisir, quelque chose de tout à fait subtil qui faisait apparaître la chair de poule sur ses avant bras. Elle fermait les yeux, non pas pour retenir ses larmes comme sa camarade tout à lheure, mais plutôt pour se concentrer sur ces étranges sensations quelle éprouvait. Ses beaux cheveux auburn étaient coupés ras tout autour de sa tête, et à présent la tondeuse passait du front vers le vertex, hachant les cheveux longs du dessus, et sillonnant en douceur la peau de son crâne. Ce quelle ressentait à ce moment là était délicieux. La tondeuse sarrêta, et Florence dû revenir à la réalité. La caporal appelait déjà la suivante. Florence écarta les bras et secoua sa serviette en arrière en se redressant. Un coup dil à gauche dans le miroir des lavabos et elle découvrit sa nouvelle tête. Un centimètre sur le dessus, les oreilles très dégagées, quelques millimètres sur les cotés. Cétait un visage nouveau quelle voyait, de grands yeux marron, étirés en amande, un nez étroit, de belles lèvres charnues. Avant, elle ne voyait delle que sa chevelure qui « masquait » le reste de sa physionomie. Maintenant cétait vraiment elle qui était reflétée dans le miroir. Quel choc, et quelle bonne surprise. Quelle révélation et quel .Plaisir !
Elle chassa les cheveux coupés qui étaient collés sur ses joues, et se pencha en avant pour frotter ses mains sur sa tête et faire tomber les cheveux coupés au sol. Et là aussi la sensation ressentie fut délicieuse. Cétait comme caresser un pelage danimal. Les doigts glissaient sur les cheveux très courts du dessus, passant en arrière en rebroussant doucement, puis la nuque, en remontant, où là, les cheveux piquaient un peu, tellement ils étaient ras
Florence se rhabilla, et alla attendre son tour devant le bureau de la chef.
Lentretien terminé, elle rejoignit ses camarades dans la chambre. Presque toutes avaient les cheveux tondus, et presque toutes avaient au moins une main caressant la nuque où le dessus de la tête. Cétait assez amusant. Elle retourna dans les lavabos. La tondeuse continuait sa ronde à travers la chevelure dune jeune métisse asiatique aux cheveux très épais. La caporal commençait à ressentir la fatigue, après avoir passé laprès midi à tondre les filles. Voyant Florence arriver, sans hésiter elle linterpella :
_ « Tiens, vas y, remplaces moi !
_ Moi ? Mais je nai jamais fait ça !
_Hé bien tu ne pourras plus le dire après ! » Et disant cela elle confia la tondeuse à Florence. La fille sur le tabouret ne broncha pas. La caporal expliquait à Florence comment faire, prenant le temps dallumer une cigarette. Florence hésitante poussa la tondeuse dans les cheveux noirs, maladroite. La caporal lui prit la main libre pour la poser sur la tête de la fille, et petit à petit elle prenait davantage confiance en elle, et là encore, elle découvrait un plaisir nouveau. Cétait amusant et excitant, sentir les cheveux dégringoler sur sa main après le passage de la tondeuse, avoir limpression dinfliger une punition, sans douleurs, sentir vibrer dans sa main cet appareil si étrange et si terrifiant. Florence nen finissait plus de passer et repasser la tondeuse sur le crâne de la jolie métisse, elle ne voulait plus sarrêter. La caporal intervint, libéra la fille tondue, et fit assoire la suivante. Florence était ravie. Elle allait pouvoir couper les cheveux longs de sa camarade, de beaux cheveux, châtains clairs, souples, longs jusquaux épaules. La caporal lobservait du coin de lil, amusée. Avec la tondeuse équipée du sabot de plastique, Florence passa la main sous la masse des cheveux blonds, puis ramena la tondeuse vers elle, en remontant, et les longues mèches ainsi fatalement peignées, dégringolèrent sur sa main et sur son poignet avant de finir leur course sur le carrelage.
Florence se délectait. Elle coupa comme ça les cheveux tout autour de la tête, et trouva plutôt facile de faire par exemple une coupe « à la garçonne » un peu dégradée avec cette tondeuse. Elle prit vraiment du plaisir à couper les cheveux de sa camarade, à tel point quelle sentait son entrejambe légèrement humide Enfin, plaquant sa main libre derrière la tête de la fille, elle passa la tondeuse sur le front et vers larrière, en appuyant bien pour que la hauteur de coupe soit bien celle limitée par le sabot. Elle se pencha pour bien voir si aucun cheveux ne dépassait après le passage de la tondeuse, elle passait la main libre sur les cheveux fraîchement coupés. Puis, la main fermement posée sur le sommet de la tête, elle lorienta pour tondre les cheveux derrière loreille, remontant et tournant autour de loreille, de chaque cotés, et enfin la nuque .Elle poussa la tête vers lavant, remonta sa main libre, les doigts écartés à travers les cheveux relativement longs encore à cet endroit là, pour les démêler, puis, le ventre au contact du dos nu de sa camarade, elle plaça la tondeuse sur la nuque et remonta doucement. Les mèches tombèrent sur la serviette et Florence était presque dans un état second. Elle fut ramenée à la réalité par la caporal, qui récupéra la tondeuse de ses mains, pour finir la coupe, cette fois sans sabot. Cétait trop fort, Florence nen pouvait plus dautant de sensations nouvelles. Elle alla dans les toilettes pour se masturber.
Le soir venu, elle passa un long moment encore à se caresser, tard dans la nuit, pendant que ses camarades dormaient. Elle revoyait les images de cette journée, les filles « prostrées » sur le tabouret dans les lavabos, la tondeuse, la masse des cheveux coupés sur le sol, jetée ensuite dans une grande poubelle, elle se revoyait elle-même en train de tondre sa camarade Tout cela était une véritable révélation pour elle. Peut être était elle folle ? Comment peut on être excitée, sexuellement excitée, par le simple contact avec des cheveux, par de simples images de cheveux que lon coupe, par le simple fait de couper des cheveux En tout cas, jamais auparavant les expériences sexuelles quelle avait connues ne lui avaient procurées autant de plaisir. Elle entrevoyait déjà une perspective intéressante. Après tout lArmée allait peut être lui apporter la chance de sa vie : Bien travailler, être bien notée, choisir son poste, et ainsi passer un CAP pour devenir ..COIFFEUSE MILITAIRE.
FIN
J E. G buzzboy_fr@yahoo.fr