LE STUDIO

 

 

C’est au cours de la nuit que l’idée se fit certitude : Demain je lui couperai les cheveux.

Ce jeune garçon que je connaissais à peine, m’avait séduit. Je l’avais rencontré trois jours auparavant. Son visage net, ses yeux clairs et ses cheveux blonds qu’il portait un peu long sur la nuque et cachaient ses oreilles, tout cela m’attirait vers lui. Ses cheveux surtout : C’est mon vice. Ceux des femmes tout autant, les chevelures lourdes , épaisses, qui dégringolent sous les lames d’acier de ma paire de ciseaux. A tel point que j’ai installé dans une pièce de la maison un mini salon de coiffure avec un superbe fauteuil comme on en trouvait autrefois chez les coiffeurs. Bien sûr j’ai connu quelques échecs, jamais d’ennuis véritablement et de temps en temps de la réussite. Lorsque je parviens à conduire l’une de ces filles aux cheveux longs dans mon « atelier », au moment où elle monte sur le fauteuil elle est toujours consentante.

Bien sûr je m’arrange pour que la préparation et l’exécution durent le plus longtemps possible. La dernière en date s'appelle Isabelle. Elle est maintenant depuis un mois à la maison. Après tout ce temps, et plusieurs séances, la voilà complètement rasée, le crâne lisse et le sexe nu, et diaboliquement belle. En arrivant chez moi, elle portait une lourde crinière blonde avec une épaisse frange qui mangeait ses yeux clairs. Nous fîmes l’amour et elle décida de faire de moi son pygmalion. Je passais la journée du lendemain dans les magasins où elle essayait les vêtements que je choisissais pour elle. De retour le soir à la maison, je l’entrepris sur les transformations physiques que j’allais effectuer sur elle. Elle se déshabilla et resta debout, nue devant moi. Je fis mine de réfléchir un instant, sachant parfaitement que mon verdict serai : « Il faut couper tes cheveux….Très courts ! » Elle était jeune et belle et même je crois amoureuse. Elle baissa la tête, la releva me montrant un magnifique sourire éclairant son visage et dit : « Je ferai TOUT ce que tu me diras. »

Elle a été surpris lorsque je lui ai dis en me levant : «  Viens, allons y ! » Elle s’attendait à une décision du genre « Très bien nous irons demain chez le coiffeur.» L’heure tardive ne pouvait pas lui laisser supposer que la réalisation de la coupe serait si rapide. Je l’ai donc entraînée dans cette fameuse pièce de ma maison, et lorsqu’elle y pénétra elle fut subjuguée. J’allumais les spots de la coiffeuse qui braquaient leur lumière crue sur le fauteuil. Je sentais qu’Isabelle était impressionnée, émue et même un peu effrayée. Je l’ai encouragée et rassurée, la conduisant irrésistiblement sur le fauteuil. Elle s’y installa, et bien qu’elle fut nue, je l’enveloppais d’une cape en nylon sans manches que je fixais autour de son cou après avoir dégagé celui-ci des longues mèches blondes que j’étalais ensuite dans son dos.

La première fois je me contentais de lui faire une coupe au carré, très nette, dans le style « Louise Brooks » en gardant sa frange épaisse. Elle s’étonna de mon talent de coiffeur. Ce soir là, sentant la bonne odeur des cheveux propres, éparpillant ses mèches plus courtes sur l’oreiller et caressant sa nuque tondue, je fis des prodiges d’amour.

Et puis, progressivement et irrésistiblement, de semaine en semaine, j’ai raccourci toujours davantage sa coupe de cheveux. De la coupe au carré elle passa à la coupe à la garçonne, dégageant ses mignonnes oreilles et ébouriffant sa frange coiffée en arrière, puis la coupe en brosse, style garçonnet, bien dégradé sur les côtés et dans la nuque. Ce fut un moment délicat que celui où je posais la main sur la tondeuse électrique. Voyant que j’avais l’intention de m’en servir, elle jeta sur moi un regard angoissé. Un simple sourire et un baiser posé sur ses lèvres charnues, sans la rassurer vraiment, estompa son angoisse. Elle s’inspectait dans le miroir, l’opération terminée, alors que je chassais de ma brosse les cheveux coupés qui couvraient la blouse sur ses épaules. Le contact de sa nuque où les cheveux tondus ras piquaient, était terriblement excitant. Ce soir là je lui proposais de tailler les poils de son pubis. Elle eut plusieurs orgasmes durant l’opération. Le peigne fin glissant dans sa toison, combiné aux vibrations de la tondeuse la faisait jouir.

Enfin, il y a deux jours, ce fut l’apothéose. Se rappelant la jouissance ressentie avec la tondeuse électrique sur son sexe, elle me pris par la main, m’entraîna littéralement dans le « salon ». Elle ôta ses vêtements, fit basculer le siège et avant de s’y installer pratiquement allongée, elle pris dans sa main fine la tondeuse toujours branchée. Elle me jeta un regard candide et pervers à la fois et m’interrogea : « tu veux ? » Je ne pensais pas un jour avoir ce spectacle sous les yeux. Devinant mon accord elle mit en route la tondeuse. Essayant de se concentrer pour ne pas jouir tout de suite, elle s’appliquait à tondre soigneusement sa toison dorée. La tondeuse sans sabot avait une hauteur de coupe pratiquement nulle. Elle mit peu de temps pour se raser entièrement le sexe mais elle jouit tout de même à plusieurs reprises. J’ai profité de son état d’excitation pour tenter l’impossible. Doucement j’ai redressé le fauteuil, repris la tondeuse de ses mains et sans prendre la peine de couvrir ses épaules de la cape en nylon, j’ai avancé la tondeuse sur son front, rasant le haut de son crâne, là ou les sensations ressenties sont les plus extrêmes. Elle écarquilla les yeux, découvrant la peau nue de son crâne, et encore excitée par la jouissance connue quelques instants auparavant, se laissa aller à ressentir les mêmes sensations. Elle ferma les yeux et commença à caresser son sexe rasé. Je l’ai tondue complètement, prenant le temps nécessaire pour l’amener une fois de plus à l’orgasme. Et depuis, Isabelle vit à la maison, le crâne lisse, dans des tenues parfois futuristes parfois mystiques et réclame quand ses cheveux repoussent, que je la rase de nouveau.

Me remémorant toute cette période, je songeais à présent à faire couper les cheveux du jeune François par Isabelle.

Je prenais un copieux petit déjeuner dans la cuisine lorsque François vint me rejoindre. Ses cheveux ébouriffés et son air endormi avaient quelque chose de très sensuel. Je ne voulais pas que par mon propos ou certaines attitudes François ait une idée ambiguë vis à vis de moi. Mais au début de ce quatrième jour, je commençais à mieux le connaître et j’avais sans doute déjà acquis sa confiance. Lorsque Isabelle nous rejoignit, il la vit pour la première fois, et son air éberlué m’amusa. Devançant ses questions je lui expliquais que j’avais moi-même coupé les cheveux d’Isabelle. Voyant l’intérêt que cela suscitait, j’en profitait pour lui montrer « le salon ». Là j’avais affiché sur les murs les agrandissements des photos montrant les différentes coupes d’Isabelle : cheveux longs, mi-longs, courts, en brosse puis finalement rasés. Assez curieusement il la trouva très excitante avec la coupe à la garçonne que je lui avais fait les premiers temps. Finalement j’arrivais à lui faire avouer qu’il avait comme moi un goût très affirmé pour les androgynes.

Isabelle qui suivait très attentivement notre dialogue intervint à ce moment, charmant un peu notre éphèbe avant de lui poser de but en blanc la question fatidique. Je sentais en François un esprit très ouvert et un enthousiasme certain pour toute expérience nouvelle.

_ « Est ce que tu n’aimerais pas que je te coupe les cheveux ? » interrogea Isabelle. Il réfléchit sans vraiment hésiter et l’air gourmant il lâche :

_ «  Oui ok , mais pas comme toi ! »

Ca paraît idiot pour un garçon de faire couper ses cheveux « à la garçonne », aussi avec tact Isabelle lui proposa cette coupe en lui montant celle de la photo. François venait de s’assoire sur le fauteuil lorsque le téléphone résonna.

_ « Commencez sans moi ! » Je n’oubliais pas de déclencher le système vidéo avant de sortir. La seule image d’Isabelle dans son débardeur blanc, son short de sport flottant, debout derrière le lourd siège sur lequel le jeune garçon était assis, la cape de nylon mauve autour du cou aurait suffit à mon excitation.

Plus tard avec Isabelle nous nous repassions souvent ce film. Après avoir fixé le velcro de la blouse, elle vient se placer devant le fauteuil, la paire de ciseaux et un peigne à la main. Elle fixe le regard de François, souriant mais intimidé. Doucement elle fait un pas en avant et ordonne la chevelure du garçon, lissant la frange vers le front, couvrant soigneusement les oreilles, puis elle passe derrière attaquant la nuque longue et souple. Elle cherche le regard du garçon à travers le miroir, sourit, et très professionnellement fait claquer les lames des ciseaux dans le vide avant de soulever avec le peigne la première mèche de cheveux qui va être tranchée. Les lames d’acier doucement se referment sur les cheveux fins et soyeux, cela dure un siècle, et finalement les ciseaux claquent sèchement et la mèche dégringole sur le sol. Isabelle se débrouille plutôt bien, de minute en minute François retrouve un air de gamin de 15 ans. Ses oreilles sont dégagées et les mèches coupées jonchent la blouse. Sans trembler Isabelle saisi la tondeuse et attaque la nuque où elle va réduire à zéro les cheveux sous les mèches plus longues du dessus. Finalement François finira avec une coupe quasiment « au bol » et la tondeuse sauvera son look en passant intégralement sur son crâne avec un sabot 3.

 

 

FIN

 

JE. G buzzboy_fr@yahoo.fr